L'Intelligence Artificielle et les enjeux esthétiques de l'industrie du luxe.
Comment y parvenir ?
Les entreprises de ce secteur ne ménagent pas leurs efforts, innovant constamment pour renforcer leur contrôle qualité. Cette démarche passe par la formation de nouveaux talents, une supervision plus rigoureuse, voire l'intégration de systèmes de contrôle automatisés.
La formation des opérateurs qualité est un point crucial et n’est pas toujours chose aisée. En effet, rappelons que si le contrôle fonctionnel d’une pièce peut être relativement objectif (la pièce remplit son rôle ou ne le remplit pas), le contrôle esthétique lui s'avère plus épineux en raison de sa nature subjective.
Les divergences entre contrôleurs sont fréquentes : jusqu'à 15%1 des pièces examinées font l'objet de désaccords, notamment pour des défauts esthétiques. La difficulté réside dans le caractère parfois infime des défauts, dont la taille et la gravité varient considérablement, rendant délicate la distinction entre un défaut acceptable et un défaut rédhibitoire. Les impacts peuvent aller jusqu’à 40%2 de perte de chiffre d’affaires pour les fabricants.
Dans ces domaines où le savoir-faire artisanal est primordial, une politique de tolérance zéro envers les imperfections n'est ni réaliste ni souhaitable. La clé de cette énigme repose dans la perception de l'esthétique.
Face à l'impossibilité de standardiser la perception humaine, des marques de renom dans l'horlogerie et la joaillerie se sont orientées vers des stratégies d'évaluation objectivées. Ces méthodes vont bien au-delà de simples catalogues de défauts : il s'agit d'une analyse minutieuse, où chaque détail est mesuré, classé, comptabilisé, pondéré, évalué dans son contexte et examiné sous différents éclairages avant de rendre un verdict final.
Dans cette quête de quasi-perfection, les opérateurs réalisent d'abord une inspection visuelle à l'œil nu, avant de recourir, si nécessaire, à des équipements plus précis comme des binoculaires. Ce qui demande un œil expert et du temps.
Afin de gagner du temps à ces experts, l'intégration d'outils de vision assistée par intelligence artificielle, capables de fournir des données objectives et reproductibles, est de plus en plus fréquente.
L'étape suivante ?
Utiliser ces technologies non seulement pour détecter les défauts, mais également pour en identifier les causes, en corrélation avec les processus de fabrication.
Cette révolution technologique, anticipée avec impatience, promet de remodeler en profondeur les méthodes de contrôle qualité dans le luxe. Les archives papier de défauts cèdent la place à des bases de données numériques, et les standards de qualité se propagent parmi les grandes maisons et leurs partenaires.
Dans ce secteur où tradition et innovation se côtoient, l'ère de l'intelligence artificielle semble être le prochain chapitre d'une histoire fascinante.
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1 : Données récupérées sur le terrain, à travers nos études internes.
2 : https://asq.org/quality-resources/cost-of-quality